• manifestation à Paris le 11 février, de 13h à 16h à proximité de l'assemblée nationale .

     

    10 ans après la promulgation de la loi du 11 février 2005, le temps des mots et des effets d’annonce est révolu.
    Passons au temps des actes concrets et ambitieux.

    Dépassons les limites de cette loi et portons son esprit initial dans tous les domaines de la vie et dans le
    cadre de toutes les politiques publiques, avec une approche transversale.

    L’APF LANCE DONC UN APPEL D’URGENCE POUR UNE SOCIETE DU VIVRE ENSEMBLE, à construire avec les pouvoirs publics, les acteurs de la société civile et tous les citoyens concernés ou non par le handicap pour faire de l’égalité une réalité !

    Loi « handicap » du 11 février 2005 : une avancée limitée…à dépasser
    Par Alain Rochon, Président de l’Association des Paralysés de France (APF)

    La France accessible en 2015 ! C’était LA promesse de la loi « handicap », surtout après la première loi « handicap » de 1975 qui posait déjà l’obligation d’accessibilité mais sans délai ni sanction et qui n’avait donc eu aucun impact.
    Pourtant, dès les premières années suivant 2005, l’APF fait le constat de l’inertie. Ainsi, en 2008, les adhérents de l’association adoptent une motion intitulée « Accessibilité : il est urgent d’agir ! » et expriment leur inquiétude : « La majorité des décideurs publics et privés, des administrations, des collectivités territoriales, des promoteurs publics et privés, des autorités organisatrices de transports… ne s’est pas approprié cet enjeu majeur. A ce jour, de nombreux états des lieux n’ont pas été faits.

    Et pourtant, il reste seulement 6 ans pour prévoir, programmer, budgétiser et… réaliser une « France accessible » !

    La conférence nationale du handicap du 10 juin 2008 n’a pas suffisamment souligné ces enjeux et l’urgence d’agir. Les formules incantatoires, de bonne volonté ou de pragmatisme ne suffisent plus pour mettre en oeuvre et concrétiser « l’accès à tout pour tous » (accessibilité universelle). »

    L’APF n’aura de cesse pendant dix ans d’alerter pouvoirs publics et opinion sur cet enjeu majeur…
    en vain ou presque. Certes, quelques acteurs « joueront le jeu » et respecteront la loi, se rendant accessibles. Mais la majorité ne va pas bouger. Pire, l’échéance de 2015 approchant, ce sont les attaques au principe d’accessibilité qui vont se multiplier.

    Première alerte forte : en octobre 2010, lors de l’examen de la proposition de loi Paul Blanc ayant pour but d’améliorer « le fonctionnement des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) et portant diverses dispositions relatives à la politique du handicap », des sénateurs, sous la pression des lobbies, envisagent d’adopter des « mesures de substitution » à l’obligation d’accessibilité pour les bâtiments neufs. L’APF s’insurge et réagit avec sa campagne « Des bâtons dans les roues ».


    A l’été 2011, le rapport du sénateur Eric Doligé sur la « simplification des normes applicables aux collectivités locales » remet en cause les principes fondamentaux de la loi handicap du 11 février 2005 (modification de la définition de l’accessibilité, assouplissement des possibilités de dérogations, délai de 2015 repoussé) et le président de la République demande à ce que ce rapport devienne une proposition de loi.

    L’APF, consternée par cette annonce alors que Nicolas Sarkozy affirmait lors de la conférence nationale du handicap qu’il « ne céderait pas sur l’échéance de 2015 », amplifie sa mobilisation avec une journée nationale d’actions le 27 septembre.

    En février 2012, l’APF finit par avoir gain de cause.


    Dans les mois qui suivent, l’élection de François Hollande à la présidence de la République et la mise en place d’un nouveau gouvernement, à trois ans de l’échéance de 2015, relancent le débat.

    Claire-Lise Campion est mandatée pour faire un rapport. Remis en mars 2013, il préconise la mise en place d’agendas d’accessibilité programmée (Ad’Ap) et un délai de sept ans supplémentaire pour la mise en accessibilité.

    L’APF dénonce un report déguisé de l’échéance et lance « N’écoutez pas les lobbies », une campagne pour dénoncer les lobbies « anti-accessibilité », la pression qu’ils exercent sur les pouvoirs publics, tordre le cou aux idées fausses véhiculées par ces détracteurs et montrer que l’accessibilité c’est possible, rentable, facile…

    A l’automne 2013, le gouvernement lance ce qu’il nomme un « chantier de concertation » sur l’accessibilité auquel sont conviées toutes les parties prenantes. Le Premier ministre le conclut en février 2014 annonçant notamment des agendas d’accessibilité programmée de 3 à 9 ans. Un grave coup porté à la loi de 2005 et par là-même aux personnes en situation de handicap. Un coup dur aussi pour l’APF : l’appellation « concertation » fait le jeu du gouvernement et laisse entendre que l’association a entériné toutes les décisions alors même que les représentants de l’APF, surnommés les « pitbulls », ont multiplié les semaines et les heures de travail et se sont battus pied à pied pendant des mois sans jamais rien laisser passer. En vain.

    Au printemps 2014, l’APF se mobilise avec un mot d’ordre : « Accessibilité : 40 ans d’immobilisme ça suffit ! La liberté d’aller et de venir ne peut pas attendre dix ans de plus. »

    Des manifestations se tiennent en région et un rassemblement national pour l’accessibilité « Liberté, égalité, accessibilité : l’appel des 100 » est organisé en mai à Paris. Les adhérents de l’APF crient leur colère, armés d’une pétition soutenue par Philippe Croizon qui dépasse en quelques semaines les 220 000 signataires. Un record…auquel le gouvernement reste a priori sourd. 

    S’il est certain que le dispositif des Ad’Ap va être mis en place, la question des délais et des sanctions reste posée .

    Loi « handicap » du 11 février 2005 : une avancée limitée…à dépasser, par Alain Rochon

    http://www.dunod.com/sciences-sociales-humaines/action-sociale-et-medico-sociale/politiques-etdispositifs/lannee-de-laction-sociale-2015-obj

     

  • Pour aller et venir librement, Mobilisez-vous maintenant !

    L’ordonnance du 26 septembre 2014 portant sur le report de la loi de 2005 concernant l’accessibilité (Ad’AP) doit bientôt être ratifiée par nos députés. En l’état, il s’agit d’un recul concernant tant  les transports, la  voirie, l’adaptation du cadre bâti accueillant des professions libérales (médecins, avocats,…) que les délais de mises en conformités (+ 3 ans, + 6 ans, + 9 ans).

    Nous faisons aujourd’hui appel à vous pour que vous sensibilisiez les députés afin qu’ils ne ratifient pas cette ordonnance en l’état.

    L’APF a préparé une communication qu’il vous suffit d’entériner informatiquement, sur le site : Accéder c'est Exister !

    Après avoir saisi un code postal, il suffit de suivre le déroulé  proposé par le site.

    Un député ne vous est pas particulièrement attaché ? Vous pouvez tous les sensibiliser… par mail ou sur twiter.

    Ensemble, nous pouvons encore faire bouger les lignes ! Elles commencent d'ailleurs à bouger !

     

     

     

  • La délégation 94 vous informe

    Vendredi 30 Janvier 2015 

    - L'atelier d'accès aux droits prévu Vendredi 30 janvier 2015 de 19h à 21h est reporté au mois de Février. La nouvelle date sera communiquée ultérieurement. 

    - Il reste encore 3 places disponibles pour l'atelier dessin du Vendredi 30 Janvier 2015 de 15h à 17h30. Pour vous inscrire, merci de téléphoner à la délégation du Val de marne au 01 42 07 17 25.

  • L'ambassadeur de l'accessibilité RATP, insulte et menace la représentation APF !

    Le Conseil Consultatif du Handicap en Ile de France : une instance qui vit les réalités avec beaucoup de réactivité politique !

    Lors de la récente séance plénière du Conseil Consultatif du Handicap qui eut lieu le 20 janvier dernier, cette instance consultative régionale, qui  comprend 34 membres répartis en deux collèges de 17 représentants d’associations, d’organismes et de personnalités qualifiées, accueillait P.Serne, vice-président du conseil régional en charge des transports et des mobilités.

    Cette assemblée est présidée par Laure Lechatellier. Parmi les points portés à l’ordre du jour, la continuité des débats sur les transports en Ile de France, la mise en place du nouveau PDUIF, la qualité de service des PAM franciliens.

    Quelques invités sont intervenus lors de cette assemblée, afin de présenter, leur entreprise, leurs bilans 2014 : La RATP, la SNCF et Optile.

    Notre représentant départemental C.Boulanger-Reijnen, également responsable APF régional et conseiller du Conseil Economique Social et environnemental régional (C.E.S.E.R.) est intervenu dans une assemblée sous tension après l’intervention de P.Toulmet, conseiller régional, ambassadeur accessibilité à la RATP, à la SNCF, au S.T.I.F. « bientôt » a-t-il annoncé, lequel s’est embourbé dans un un descriptif farandolesque d’autosatisfecits de campagne politique « l’air de rien »  sur ses « responsabilités en tant qu’ambassadeur ».

    Cette confrontation politique très violente, prît un tournant assez vif, lorsque P.Toulmet insista dans son intervention sur le fait que « rendre le métro accessible serait un mythe, et que c’est pour cela qu’il devrait être gratuit aux personnes en fauteuil roulant, comme les bus et les tranways ».

    C.Boulanger-Reijnen dans son intervention, a attiré l’attention de cet élu régional du groupe UDI (après un « transfert de l’UMP ») sur sa proposition de gratuité comme « hors sujet au regard des dispositifs existants, lui rappelant l’absence de concertations avec les représentants associatifs en Ile de France « c’est normal vous ne les connaissez pas », l’absence de connaissance des sujets de P.Toulmet «  vous manquez singulièrement de documentations monsieur Toulmet, vous ne travaillez pas les dossiers ».

    P.Toulmet conseiller régional a considéré que les observations de C.Boulanger-Reijnen étaient malvenues, ce dernier considérant que le côté affable et sympathique de monsieur Toulmet, ne devait pas faire oublier que l’inclusion des personnes en situation de handicap en Ile de France et dans les autres régions, n’avait pas besoin d’ambassade pour chaque thématique d’une part et de représentations populistes intéressées sur les thématiques de l’accessibilité avec les opérateurs d’autre part.

    Dans ces échanges, C.Boulanger-Reijnen a rappelé à P.Toulmet, qu’il considérait « comme anormal que l’on puisse en 2015, considérer que l’inclusion des personnes en situation de handicap devait passer par la gratuité en compensation de l’inaccessibilité du métro, comme le défend P.Toulmet, précisant à l’adresse du conseiller régional qu’il nous parle toujours de Londres et de Taiwan qui ont des stations accessibles, mais plutôt que de voyager ailleurs, monsieur Toulmet devrait se concentrer sur sa fiche de mission et parcourir l’Ile de France et proposer des projets……accessibles et non plus, non accessibles », ajoutant « la gratuité c’est plus simple à proposer, pas besoin de concertations ».

    C.Boulanger-Reijnen a interrogé P.Toulmet afin de lui demander, « pourquoi cette proposition de gratuité relayée dans les médias, n’avait-elle pas fait l’objet d’un vœux ou bien d’un amendement rédigé au nom du groupe »…..ce dernier lui a répondu que n’étant pas dans un des groupes de la majorité, il avait préféré ne pas communiquer officiellement au nom du groupe ou bien en son nom personnel sur cette proposition.

    Etonnante réponse et pratique,  lorsque l’on apprît, que des communiqués de presse ainsi qu’une conférence de presse avait lieu le même jour pour présenter cette proposition au nom du groupe avec P.Toulmet, relayés sur les réseaux sociaux avec clichés.

    « En fait, dans les faits, vous menez déjà campagne pour vous seul en décembre prochain monsieur Toulmet, l’air de rien quoi » ironisa C.Boulanger-Reijnen, ajoutant « travaillez et documentez-vous monsieur, et si vous partez à l’étranger pour visiter des sites accessibles, proposez à des associations de vous y accompagner ».

    Depuis, P.Toulmet a mis en place une campagne politique calomnieuse de discréditation à l’adresse de notre représentant politique, par des menaces téléphoniques et des injures proférées directement par le conseiller régional……..devenu ambassadeur de « la haine accessible » ?

    Joint ce matin par téléphone, C.Boulanger-Reijnen a simplement répondu : « certains élus, dans leurs postures altières, considèrent les représentants de la société civile comme des paillassons, quand ils ne comprennent par leurs missions d’intérêt général. Monsieur Toulmet, a été publiquement pris la main dans le pot de confiture lors de cette séance, quand  en tant que ambassadeur accessibilité presque partout il a confirmé ses incompétences bien camouflées par ses facettes bonhommes et affables. ».

    Et C.Boulanger-Reijnen de conclure : «  P.Toulmet, personnage sympathique au demeurant, est en situation de handicap politiquement, sur l’accessibilité, ce qui est dommage pour lui, en tant qu’ambassadeur plénipotentiaire de l’accessibilité en Ile de France ».

    Les menaces et injures ?.... « je lui ai demandé de me les rédiger afin d’en faire profiter tout le monde, c’est plus simple que de rédiger des amendements soi même » lui-ai-je rétorqué.

    NB: Quelques précisions, comme l'a rappelé lors de cette séance le conseiller régional P.Toulmet, il a une voiture avec chauffeur "c'est vrai", ne prend pas le métro, "sauf à l'étranger comme l'a rappelé C.Boulanger-Reijnen"....