Depuis le début de l’année, le sujet sur l’assistance sexuelle des personnes en situation de handicap a fait couler beaucoup d’encre : prostitution, atteinte à la dignité des femmes, à celle des personnes en situation de handicap. Parfois, des arguments chocs se sont accumulés provoquant amalgames et raccourcis. Et à aucun moment les acteurs concernés et les associations représentatives de personnes en situation de handicap n’ont été consultés.

Pourtant, refuser l’assistance sexuelle aux personnes en situation de handicap qui en ont besoin revient à les priver de leur droit à une vie intime normale. Ça remet aussi en cause leur liberté individuelle. Le droit a une vie affective et sexuelle est un débat qui doit être discuté, car il touche divers domaines jusqu’au principe démocratique.

Bien sûr, le recours à l’assistance sexuelle n’est pas LA seule solution à proposer aux personnes en situation de handicap, mais il doit être un choix possible, librement consenti et éclairé, dans une relation humaine. Les services d’assistance sexuelle doivent s’inscrire dans un ensemble de réponses, capables de lever les difficultés rencontrées par les personnes en situation de handicap dans leur accès à une vie affective et sexuelle.

Ce sont les raisons qui ont poussé Faire Face, le magazine mensuel d’informations spécialisés dans le handicap édité par l’APF, et l’association CH(s)OSE, qui milite en faveur d'un accès effectif à la vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap, a créer un appel « OUI à l'assistance sexuelle des personnes en situation de handicap en France ! »

Nous vous demandons d’être nombreux à signer l'appel, d’autant plus qu’il tombe dans l’actualité de la création du groupe vie affective et sexuelle de notre délégation (le 12 octobre).