Handicap: « Candidats aux départementales, réveillez-vous! »

 

 

 

 

Le 18 mars 2015 par C.Dubois :

Alors que l’accueil de personnes handicapées fait partie des compétences du département, rares sont les prises de position très concrètes et revendiquées sur la question, dans les meetings comme dans les tracts.

Quelques mots valise glissés dans le discours, comme une obligation, mais rien de très excitant pour les intéressés. « On ne se penche sur la question que lorsque l’on est directement concerné« , regrette Claude Boulanger-Reijnen, responsable APF Ile de France et membre du Ceser et la mission de préfiguration du Grand Paris.

Dix après la loi handicap de 2005, le sondage réalisé par l’Ifop en février sur l’état de l’opinion concernant l’évolution de la société pour accueillir à part entière les personnes handicapées est édifiant. L’enquête qui a croisé les regards des personnes handicapées, de gens dans la rue et des élus, témoigne du décalage de satisfaction entre ces derniers et les personnes concernées.  Voir le sondage.

« Je n’ai qu’une chose à demander aux candidats, reprend Claude Boulanger-Reijnen. ‘Réveillez-vous sur cette question’. Il suffit de s’y intéresser et de se mettre au travail pour trouver les informations, les interlocuteurs, les ressources. »

Quelques pistes tout de même. Le responsable régional de l’APF pointe quelques questions compliquées sur le terrain. : l’accès aux droits des personnes isolées qui ne savent pas à qui s’adresser et doutent de leurs droits, la difficulté de trouver un logement adapté à la sortie d l’hôpital qui conduit des personnes à faire le tour des hôpitaux avant de pouvoir se poser, les dérogations et nouvelles dispositions réglementaires relatives à l’accessibilité qui transforment la commission consultative départementale de sécurité et d’accessibilité (CCDSA) en chambre d’enregistrement des agendas de programmation au lieu d’acter des projets concrets, et encore la difficulté de recruter et conserver du personnel compétent et formé d’aide à la personne pour les gestes les plus intimes (toilette…) des personnes très dépendantes.

« Dans le Val de Marne, il y a 90 000 personnes qui ont au moins un handicap de reconnu et si l’on compte leur entourage proche, la question concerne 300 000 personnes« , calcule Claude Boulanger-Reijnen

 

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